Magazine
Toulouse, au fil des rues et de l’eau
« Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin, parfois au fond de moi se raniment, l'eau verte du canal du Midi, et la brique rouge des Minimes » Ô mon païs, ô Toulouse... »....chantait Claude Nougaro à son pays natal. Aux portes de l'Espagne, entre la Méditerranée et l’Atlantique, Toulouse est une ville de brassage et de passage entourée de douces vallées.

La place du Capitole à Toulouse (Photo: Pistolero31 via Flickr)
Le canal du midi qui la traverse, forme un trait d’union entre océan et mer, entre nord et sud. Ce long fil bleu divise la ville avec un autre cours d’eau : la Garonne. Du Capitole jusqu'aux quais de la Garonne, Toulouse tout de rose vêtue, sème des invitations et charme le voyageur.
Toulouse fut d'abord Tolosa
Les origines de Toulouse se perdent dans la nuit des temps. Mais la ville aurait fait son apparition au IVe siècle avant Jésus-Christ. Le premier peuple qui l’occupe est une tribu celte au nom barbare de Volques Tectosages. En raison de sa situation géographique, les Romains s'en emparent et en font une colonie prospère: Tolosa. Au Ve siècle, elle devient une capitale : celle du royaume Wisigoth. Puis une capitale juridique au IXe siècle sous le pouvoir des Comtes de Toulouse. Avec le XVe siècle s'ouvre le siècle d'or de Toulouse. La commercialisation du pastel fait la fortune des négociants, et des hôtels particuliers en briques roses fleurissent un peu partout dans la ville. Toulouse devient alors une capitale économique. Aujourd'hui, elle garde les traces de ses influences artis-tiques et historiques.
De brique et de rose
Avec ses dômes, ses tours et ses ponts, Toulouse porte encore en elle des accents d'Italie. Radieuse et séduisante, la vieille-ville se déploie autour du Capitole d’où s'étire un dédale de rues sinueuses et moyenâgeuses. La ville rose doit son nom aux briques teintées de rouge qui parent la plupart des façades du centre. Fabriquée avec de la terre argileuse, séchée au soleil puis cuite dans un four, la brique dite « foraine » habille Toulouse. Suivant les heures, les lumières et les saisons, la cité oscille entre le rose poudré du matin, l'orange soutenu des chaudes journées et devient rouge carmin quand le soleil finit de caresser les façades patinées.
La place du Capitole : cœur historique de Toulouse
Nuit et jour, le Capitole ne connaît pas le repos. Chacun leur tour, marchés, brocantes et concerts investissent la place. Des groupes de jeunes s'y donnent rendez-vous assis en cercle sur le sol. Des amoureux s’enlacent sur les bancs et des vieux berbères conversent mollement en regardant passer les touristes. Depuis huit siècles, cette place est à la fois l'emblème de la ville et de la municipalité, un lieu majeur dans l’histoire et la tradition des Toulousains. Sa construction débute en 1676 et ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle qu’elle prend définitivement sa forme actuelle. Vingt-neuf arceaux bordent les murs qui allient l'emploi de la brique rouge, du marbre et de la pierre. De par son harmonie et ses dimensions la place du Capitole s’impose comme le cœur historique de Toulouse, tout aussi majestueuse que les « Plaza Mayor » espagnoles. C’est au bâtiment le Capitole, construit en 1190 et aujourd’hui l’hôtel de ville, que la place doit son nom. Au centre, les huit colonnes de marbre rose symbolisent les huit capitouls (magistrats municipaux) qui gouvernaient la cité du Moyen Âge à la révolution. À côté, le théâtre du même nom est célèbre pour sa tradition d'opéra et de bel canto.
De l’autre côté de la place, la galerie d’arcades abrite des plafonds ornés de fresques. Ils ont été décorés en 1997 par Raymond Moretti, ami de Nougaro. L'artiste incite le visiteur à avancer les yeux levés et à remonter le cours du temps. Les vingt-neuf tableaux retracent les grandes heures de la vie de la cité, entre violence et beauté. Ici, la tradition flirte avec la modernité, les couleurs pop tranchent avec le classicisme du lieu.
Toulouse, « fille de Garonne »
Dans la rue du Taur qui relie le Capitole à la Basilique Saint-Sernin, l’histoire se cache sous chaque brique et derrière chaque porte cochère. À l'image de ces hôtels particuliers de la Renaissance et de ces cours intérieures. Au bout de cette rue piétonne, la tour de la basilique Saint-Sernin rappelle étrangement la forme du gâteau à la broche de la région avec ses cinq étages et sa forme hexagonale. Lieu de pèlerinage très prisé des catholiques, la basilique romane datant du XIe siècle se situe sur la « Via Tolosana », le chemin de Compostelle.
En descendant vers les berges de la Garonne, les rues tortueuses se pressent. Les petites places intimistes sont comme des respirations. Rue du Collège de Foix, se dissimulent les derniers vestiges du couvent des Cordeliers. Et rue Lakanal, le visiteur s'enfonce dans l'épaisseur du temps jusqu’à la splendeur du couvent des Jacobins. Sur le quai de la Daurade, les dernières lumières viennent s’éteindre dans le fleuve, face au pont antique qui enjambe la Garonne. Devant les portes des maisons, les anciens ont sorti leur fauteuil et observent d'un œil curieux, ou peut-être un peu envieux, ces touristes qui découvrent pour la première fois ce « pays de Cocagne ».
Rejoignez "Allovoyages.fr - Le Magazine" sur Facebook, et recevez nos meilleurs articles sur votre fil d'actualité.
Les Articles les plus lus
Derniers Articles
Barcelone à portée de train avec Renfe-SNCF
Cinq parcs de loisirs en Normandie à découvr...
Hôtel pas cher - Paris 11 : la sélection de...
Grenoble : « Au bout de chaque rue, une mon...
Restaurants végétariens à Paris: 10 adresses...
Hôtels proches de la gare à Chambéry : la sé...
Hôtel Deauville centre ville : la sélection...
Trouver un week-end pas cher à Lisbonne : où...
Gérardmer, cœur des Vosges
Hôtel Annecy dans le centre ville : la sélec...