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Les 7 meilleurs restaurants près de Gare du Nord

Par Paul Morinaud / Publié le 05.10.2022

Manger à Paris a parfois tout du parcours du combattant. Pas envie de faire des recherches pendant des heures pour trouver une perle dans les environs de Gare du Nord? Picorez dans notre sélection des meilleurs restaurants, dévoilés par catégorie. Et si l’adresse venait à être complète ou fermée, on vous propose même des alternatives.

Ora ©Gentlemen Travellers

 

Le + veggie: Ora

C’est le resto (photo ci-dessus) imaginé par La Caserne, “accélérateur de transition écologique dédié à la mode et au luxe”. Un havre inattendu dans une ancienne… caserne. L’écrin est superbe et jouit d’une incroyable terrasse, dans la cour: on respire. En mode télétravail tranquille la journée, familles-friendly au sunset et plus branché/festif ensuite. La salle intérieure, tout en longueur avec cuisine ouverte, exhale du chic récup-brut. Ça met à l’aise et respire la convivialité.

À l’heure de manger, place à une véritable EXPÉRIENCE. Le menu est imposé (49€ par personne). Les “artistes serveurs” défilent alors pour dispenser un captivant show culinaire. Les produits –végétaux, donc– sont méticuleusement sélectionnés, sourcés et en circuit court. Et en plus de cela, les goûts sont au rendez-vous.

12, rue Philippe-de-Girard. Lundi au samedi, 9h-2h; dimanche 10h-18h.

Alternatives: Sapid, Lobster & Co, Pleine mer

 

Le + bistronomique: Mâche

Une salle aux airs cubistes et aux couleurs pop donne le “LA” de ce qu’est Mâche: un resto créatif, artistique même. Le décor est gai, lumineux, moderne, ou plutôt vintage moderne: on se croirait dans des seventies revisitées. Psychédélique? Quand même pas. Quoique, le mot conviendrait bien aux accords que l’on retrouve dans les plats.

Jugez donc: ravioles de butternut fumée-beurre émulsionné citronnelle mezcal-graines au curry noir-basilic. Ou encore: tagliatelles de seiche crue-oseille-chou rave-verveine-eau de pomme, céleri et yuzu. Oui, oui, et les surprises ne s’arrêtent pas là, l’inattendu devient ce qu’on en attend. Au-delà des intitulés, les saveurs et les équilibres sont subtilement réussis. Arrosez le tout d’une belle sélection de vins natures, et voilà une bistronomie diablement subtile et carrément réussie.

61, rue de Chabrol. Mardi au samedi, 12h15-14h15 et 19h30-21h30.

Alternatives: Bouillon 47, Chocho, L’Élan 9

 

Le + “resto d’hôtel”: Neni

Premier étage du très funky hôtel 25hours Terminus Nord. D’un côté, le cosmopolite et coloré Sape Bar. De l’autre, le fameux Neni, cocon aux tons pastel et au plafond bas. Petite musique funk, tables bien espacées –ou comptoir ou canapé–, joli parquet lamé clair. La lumière est agréable, que ce soit celle des grandes baies vitrées (avec vue directement sur la gare) ou l’appoint des suspensions en verre.

Passons au fooding, dans l’esprit Balagan, mot hébreu signifiant “joyeux bazar”. L’idée? Des plats israéliens fusion (arabe, russe, français…) à partager gaiement. Vous pouvez aussi la jouer solo et tester grillades, street-food et autres mezze. Les goûts sont très justes et la présentation aguichante. Premier service conseillé, car les commandes mettent parfois un peu de temps à arriver.

12, boulevard de Denain. Lundi au vendredi, 7h-23h; samedi et dimanche, 7h-10h30 et 18h-23h.

Alternative: Café Les Deux Gares

Neni ©Gentlemen Travellers

 

Le + Michelin: Mamagoto

À deux pas du marché Saint-Quentin, la façade annonce la couleur: “Vins-Restaurant-Café”. L’enseigne Mamagoto est presque difficile à distinguer. Calme, sobriété. Comme la salle de cette cantine franco-nipponne (le chef est japonais), dont le nom signifie “dinette”. L’endroit est serein comme un soleil qui se lèverait sur une gastronomie magique. Le service, lui, en a récupéré la chaleur tant les attentions sont franches.

Les plats et leur dressage se présentent également en toute simplicité. Succulents thon rouge au pesto et taco au bœuf effiloché –entre autres–, à déguster en solo ou en mode tapas. En ajoutant une pincée de sel par-ci, un filet de citron par-là, la cuisine tutoie le plus-que-parfait. Le Mamagoto pourrait bien décrocher l’étoile, lui qui est déjà auréolé d’un Bib Gourmand, label des meilleurs rapports qualité/prix Michelin.

5, rue des Petits Hôtels. Lundi au vendredi, 12h-14h30 et 19h-22h30; samedi 19h-22h30.

Alternatives: Abri, NESO

 

Le + “Amélie Poulain”: Brasserie Bellanger

Chaud devant! Ça s’agite dans tous les sens, en cuisine, en salle et en terrasse. C’est passant, c’est bruyant, c’est 100% parisien. À l’image de la brasserie (2019), l’équipe est jeune et dynamique –et sympa et arrangeante, en plus de ça. La déco est à la fois tradi et moderne: code couleur à dominante rouge et or; métal qui se marie harmonieusement avec marbre et velours; néons de l’enseigne, store rouge, tresses d’ail et de piment d’Espelette.

Pour rassasier la clientèle très hétérogène, à l’intérieur –à noter la lumière savamment “agencée”, pas criarde comme dans certains bistrots, qui conserve de surcroît quelques zones d’ombre plus tranquilles– ou sur la terrasse archi vivante, des assiettes du “cru” qui sortent dans leur “jus”: des grands (et bons) classiques (alléchante aile de raie…).

140, rue du Faubourg Poissonnière. Tous les jours, 9h-minuit (coupure cuisines dans l’après-midi).

Alternatives: Les Arlots, Le Bistrot de Madeleine, Chez Michel

Brasserie Bellanger ©TheTravelBuds

 

Le + exotique: Junglii

Ou comment casser les codes de la cuisine indienne. Cette adresse, Indian Street Food, ouverte en mai 2021, est la petite sœur de l’Indian Kitchen du 17e arrondissement. Les patrons, Ankit et Kishan, charmants, m’expliquent les significations de Junglii: on évoque la jungle, certes, mais aussi un enfant gentiment “foufou” et le côté “sauvage”, à Bollywood. La déco de la petite salle tamisée évoque un peu tout ça, de façon avenante et élégante. La musique world fusion parachève l’atmosphère chill et cosy des lieux.

Et dans l’assiette? Des produits sans conservateur, des épices torréfiées sur place, bref des plats healthy et gourmands, mais “sans le côté gras ni piquant de la cuisine indienne”. À l’image des Dahi Booms (coquilles de blé soufflées, yaourt, chutney tamarin, grenade), toute la carte est alléchante. On en a du mal à choisir. Pari réussi!

12, rue de Paradis. Mardi au dimanche, midi-14h30 (15h le week-end) et 18h-21h30 (22h30 vendredi et samedi).

Alternatives: Massawa, Natives, Sohan Café

 

Le + dolce vita: Libertino

Mamma mia! Un lieu comme on en rencontre peu, hors du temps et de l’espace. Le décor est incongru, baigné par une playlist aux délicieux soupçons de rétro. Le Libertino aurait aussi bien pu être élu resto “le + instagrammable” ou “le + funky”. Différentes salles dans la salle, de l’ambiance trattoria colorée à la bibliothèque Empire broc’ en passant par le riad cocooning chic. Un univers vraiment à part, qui donne à en voir partout.

La magie perdure avec le dynamique accent italien des serveurs, amicaux de surcroît. La vaisselle dépareillée est classe, parfois même inatendue (jolie cassolette pour les pâtes). La carte émoustille les papilles; attention quand même aux portions, plutôt dans l’esprit tapas (sauf pour les magnifiques pizzas, généreuses). Pour les vins (abordables), on se laisse guider par le personnel, de très bon conseil.

44, rue de Paradis. Tous les jours, midi-14h15 (11h45-14h30 le week-end) et 18h45-22h45 (23h15 samedi et dimanche).

Alternatives: ATOME, Il Cuoco Galante, Mangioni

Libertino ©Jérôme Galland