Magazine

7 expositions incontournables à voir cet été à Toulouse

Par Elise Chevillard / Publié le 16.07.2021

L’été 2021 promet d’être chaud, alors pourquoi ne pas se rafraichir dans les musées ? Pour vous, Allovoyages a sélectionné la crème des expositions à voir cet été à Toulouse. Que vous soyez amateur d’art contemporain , intéressé par la sorcellerie, ou bien tout simplement curieux de découvrir des nouveaux lieux et de faire de nouvelles expériences… Voici les expositions incontournables de la saison estivale dans la ville rose.

Magies-Sorcellerie au Muséum d’histoire naturel

Exposition temporaire Magies – Sorcelleries Photo : Jacques Sierpinski

Plongez dans les ténèbres, une musique inquiétante vous cueille dès l’entrée du musée. Jugées hérétiques au XVe siècle, les pratiques magiques ont longtemps été diabolisées. L’exposition Magies-Sorcelleries présentée jusqu’au 31 octobre vous propose différentes entrées : historiques et thématiques afin de poser un autre regard différent sur la sorcellerie et les sorcières. Plus loin une salle circulaire permet de découvrir une sélection d’herbes, de plantes et de champignons utilisés en magie. Tout au long du parcours, plongez dans les différentes pratiques musicales, et rituels universels pour entrer en contact avec l’invisible.

35 allées Jules Guesde, Toulouse.

Les expositions temporaires du musée des Abattoirs

Pas de boucherie ici, ni d’effusion de sang (depuis 20 ans) mais une collection d’art moderne et contemporain qui prend place dans les bâtiments néo- classiques en briques roses bien conservés. La visite commence dès le jardin Raymond IV ou des artistes comme Franck Scurti et Franz West ont installé des œuvres d’art colorées. Ainsi, peut-on voir une sculpture bovine, une autre dont diront certains qu’il s’agit d’un intestin rose ou bien d’un gros vert de terre ou encore les œuvres murales de Fernand Leger. Cet été, ce n’est pas une mais deux expositions temporaires qui sont à découvrir. La première intitulée « Sous le fil » présentée jusqu’au 22 août, se consacre exclusivement au tissu sous toutes ses formes. En résonnance à l’exposition « Sous le fil », « Au-delà des Apparences » (saison Africa 2020/2021) est à découvrir jusqu’à fin août.

76 allées Charles de Fitte, Toulouse.

Le Castelet de la prison Saint-Michel

Copyright : Elise Chevillard

Jusqu’en 1975 c’était la prison Saint-Michel. Depuis un an, le Castelet ( qui correspond, historiquement, à la cour d’entrée de la prison et aux anciens bâtiments administratifs) est devenu un lieu de mémoire qui se propose de revenir sur l’histoire de la prison Saint-Michel. Le monument construit au milieu du XIXe siècle par l’architecte Jean-Jacques Esquie est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 2011. À travers les différentes salles qui se visitent, on découvre comment s’organisait la vie à l’intérieur de la prison, les différents corps de métiers qui ont écrit l’histoire de la prison et le rôle de cette dernière pendant la Seconde Guerre mondiale. Une salle est dédiée aux anciens détenus. Dans la cour d’honneur est installée une œuvre de l’artiste Hugo Bel « Paysage mental », jusqu’au 15 août 2021. Cette installation qui s’apparente à un bloc de plâtre reprend les dimensions d’une cellule de prison en y faisant dépasser le mobilier pour questionner l’enfermement comme un écho au lieu.

Grande Rue Saint-Michel, Toulouse.

Espace EDF Bazacle

Aujourd’hui, on assiste à la renaissance de nombreux lieux de mémoire à Toulouse. C’est le cas des moulins du Bazacle situés sur la berge de la Garonne. Au XIIe siècle on y faisait de la farine, aujourd’hui on y trouve un parcours muséographique. Le lieu garde des traces de son passé avec cette usine hydroélectrique encore en activité, qui fut la première de France. La passe à poissons permet de voir les saumons remonter le fleuve avant qu’ils ne se jettent dans l’océan. « Ça chauffe pour la planète ! » est la nouvelle exposition de dessins de presse qui se tient jusqu’au 29 août 2021. L’objectif ? Tirer la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète.

11 Quai Saint-Pierre.

Le Musée Georges Labit 

Copyright : Elise Chevillard

Sur la Voie verte du canal du Midi, un petit jardin se découvre derrière d’imposantes grilles. Il s’agit du jardin oriental du musée Georges Labit qui vous soufflera des envies d’ailleurs avec ses palmiers, bambous et autres aloès. Au cœur du jardin, une belle villa mauresque abrite les trésors rapportés des voyages de l’explorateur Georges Labit, à la fin du XIXe siècle. On y découvre une des plus belles collections françaises d’art oriental sur trois millénaires – Japon, Chine, Asie du Sud-est, Inde, Tibet, Népal ainsi qu’une importante collection égyptienne. En juillet, venez assister à un concert de bols chantants. Laissez-vous emporter par la vibration sur votre corps que provoque le son du bol. Puis place à la fête des étoiles Tanabata. Au programme, de visites des collections japonaises, et des lectures d’extraits des récits de voyage au Japon de Georges Labit.

17 rue du Japon, Toulouse.

L’Aérochrome 

Copyright : Elise Chevillard

Il faut s’éloigner un peu du centre de Toulouse, pour découvrir à Blagnac, un immense lieu création dédié à l’art urbain mené par la ville de Blagnac et l’association CISART. Le but est de présenter des expositions, d’accueillir des évènements, mais aussi d’initier les jeunes et moins jeunes à cet art dont la mauvaise réputation colle souvent à la peau. La façade taguée d’un énorme Aréochrome, affiche la couleur. À l’intérieur de cette ancienne usine de mécanique, les artistes graffeurs peuvent bomber les murs en toute légalité ! Dans la grande pièce, de grands noms du graffiti sont rassemblés dans une exposition collective « Tags et Throw up » comme Mezy, Dark, Fishe, Siker, Xerou, Zepha, Smole et Wean.  Dehors place à une ambiance guinguette avec des tables et des chaises et un bar associatif. L’expo temporaire est à découvrir jusqu’à la fin du mois de juillet.

220 Route de Grenade, 31700 Blagnac.

Le Festin de Fébus au Couvent des Jacobins

Copyright : Elise Chevillard

En janvier 1390, Gaston III, Comte de Foix-Béarn, dit Fébus, reçoit 200 personnes pour un somptueux festin diplomatique,  au couvent des Jacobins. Dans une salle qui récrée pour l’occasion le banquet médiéval, on découvre une installation présentée jusqu’à la fin de l’été, « Festin de Gaston Fébus ». Lors de votre déambulation, vous apprendrez que la place attribuée à chacun autour des tables reflétait la hiérarchie des convives, que le repas se déroulait en plusieurs services et que l’on consommait beaucoup de viandes, à l’aide des panneaux, vaisselles, costumes et objets évocateurs de Fébus. A la fin de cette exposition, le protocole des banquets médiévaux n’aura plus de secret pour vous ! Découvrir cette exposition c’est aussi  pénétrer dans le couvent des Jacobins, et déambuler à la fraiche autour de son cloitre.

Place des Jacobins.