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Quatre expériences authentiques à vivre à Genève

Par Elise Chevillard / Publié le 31.10.2020

Et si on découvrait Genève autrement ? Des vignobles au lac Léman, des montres aux couteaux suisses, Genève se dévoile ici authentique, loin des clichés qu’on lui prête souvent et des sentiers battus. À travers quatre expériences axées sur le terroir, la culture et l’artisanat, venez la découvrir et rencontrer ses habitants fiers de leur ville et qui entendent transmettre leur passion et leur savoir-faire.

Photo: EliseChevillard, 2020

Expérience vitivinicole

Et si on partait sillonner les vignes genevoises à vélo électrique ? À une dizaine de kilomètres du centre de Genève, entre les crêtes du Jura et les montagnes du Salève, les vignes tapissent les coteaux, bercées par les embruns du Léman. Le Mandement est le troisième canton viticole de Suisse et produit essentiellement du chardonnay, gamay, et chasselas. Grâce  au climat et aux collines qui dessinent la région, le vin s’acclimate très bien ici et ce depuis l’époque romaine.  Après avoir souffert pendant longtemps d’une mauvaise réputation, le vin de Genève reprend aujourd’hui ses lettres de noblesse et les vignes s’enracinent ici à nouveau.

Photo: EliseChevillard, 2020

Enjambez un vélo électrique et suivez Gédéon, votre guide de chez ebiketour pour un parcours à travers les vignobles. A l’allure du vélo, le paysage se découvre autrement, on traverse de charmants hameaux comme Satigny (la plus grosse commune viticole de Genève) qui vivent au rythme des vendanges. On dompte les courbes en mode turbo, on s’enfonce dans la fraîcheur d’un sous-bois, et on longe de longues allées bordées de platanes. Ici, tous les chemins mènent aux domaines viticoles, et chaque coup de pédale nous rapproche de la dégustation. Les domaines vous ouvrent leurs portes pour des visites et des dégustations. L’occasion aussi de rencontrer des vignerons  qui partagent l’histoire de leurs cépages, entre deux verres de blanc aligoté.

Envie de poursuivre votre route ? Genève se visite aisément en vélo grâce à une sélection de promenades et d’itinéraires cyclables recommandée par la ville.

Fabriquer son couteau suisse chez Victorinox

Photo: EliseChevillard, 2020

Et si le voyage était l’occasion de visiter les arrières scènes ? Dans la boutique Victorinox, on vous chuchote les secrets de l’assemblage du couteau suisse lors d’un atelier d’une trentaine de minutes sous la supervision d’une personne de l’équipe. Son histoire remonte à 1891 et s’écrit avec Karl Elsener, fondateur de Victorinox. Pour la petite histoire, le nom « Victorinox » vient du prénom de la maman du créateur, Victoria, et de « inox », le matériau à partir duquel est fabriqué le couteau. D’abord destiné aux soldats suisses, on le trouve désormais dans toutes les poches, des astronautes, aux petits Suisses en passant par Mc Gyver.

Installé derrière un établi de 1960, vous apprendrez à monter vous-même votre couteau. Comme un puzzle, les pièces s’assemblent couche par couche, sans colle ni vis, par simple pression entre deux plaques de plastique rouge. Ouvre-boîte, décapsuleur, scie, grande lame, tournevis… À vous de les assembler dans le bon ordre. On peut retrouver jusqu’à 83 fonctions ! Si aujourd’hui tout est devenu automatisé, seuls les modèles les plus larges sont encore réalisés à la main.

Possibilité de personnaliser votre couteau en choisissant un habillage en bois ou à motifs, mais aussi d’y ajouter une gravure dans l’une des quatre polices proposées.  Depuis ces dernières années, Victorinox s’est diversifié  et a élargi sa gamme de produits en proposant des montres, des accessoires de bagagerie, des couteaux de cuisine et même des parfums.

Dans les coulisses du temps chez Initium

Photo: EliseChevillard, 2020

Et si vous viviez l’expérience de maîtriser le temps ? Dans son petit atelier situé à Genève, Initium vous propose de plonger dans l’univers minutieux et feutré de l’horlogerie afin de percer tous les mystères de ce savoir-faire ancestral classé patrimoine culturel immatériel en Suisse. L’horlogerie se développe en Suisse dès le XVIème siècle.

Après une introduction à l’histoire de l’horlogerie, participez ensuite à un atelier d’initiation au démontage et remontage d’un mouvement mécanique de montre, guidé par Yvan, Maître-horloger. Vous découvrirez le rôle de chaque élément d’un mouvement mécanique, du ressort au balancier, en passant par la roue d’échappement.

Tournevis et brucelles en main, devenez horloger le temps de quelques heures ! A l’aide d’une pince, il faudra saisir une minuscule vis et la placer sur un tour sans trembler ! Puis il faut assembler les roues, les ponts et autres barillets, tous plus petits les uns que les autres. La pose de l’ancre est la partie la plus délicate. Concentration, patience, et dextérité sont de mises !

Une autre formule permet de réaliser entièrement sa propre montre, en choisissant son bracelet (en cuir par exemple), son cadran ( ajouré ou non) ou encore ses aiguilles.

Pèche à la ligne sur le lac Léman

Photo: EliseChevillard, 2020

Saviez-vous que l’on pouvait pécher sur le lac Léman ? Ou bien même faire de la voile ? D’une superficie de 580 km2, cette mer intérieure, qui sépare le France de la Suisse, est le plus grand lac d’eau douce en Europe. Sous ses apparences de grand sage tranquille, le Léman peut surprendre plus d’un pécheur averti avec la force de son courant, ses vagues et comme toute mer, il fourmille de plusieurs espèces de poissons. La pêche sur le lac Léman est une tradition millénaire. Perches, ombles chevalier, feras ou corégones, lottes, carpes, brochets pouvant peser jusqu’à 15 kilos, truites, vivent dans les eaux limpides du lac. Ici, la pêche est régulée, les espèces sont préservées et on ne rigole pas avec la pollution du lac.

Jeune pécheur genevois professionnel, passionné de pêche depuis l’âge de ses 8 ans, Balthazar nous embarque sur son bateau à moteur pour aller taquiner le poisson du bout de nos lignes. Il est encore tôt ce matin. Le ballet des pécheurs commence. A toute vitesse, Balthazar vous emmène au grès du vent jusqu’au spot de pêche qu’il a repéré. La rade genevoise défile, villas célèbres, ONU, parcs et jardins bordant le lac, le bateau passe aussi sous le jet d’eau offrant ainsi une vue spectaculaire et un brumisateur apprécié.

Pendant la sortie, on apprend à manier la ligne et les différentes techniques de pêche. Si cette dernière n’a pas été miraculeuse, consolez-vous à la Belotte, un petit restaurant aux airs de bord de mer, posée sur les rives du lac et qui propose des filets de perches et de la truite en tartare. Les plus courageux, pourront le matin tôt, aller acheter du poisson au cul des bateaux.

Balthazar propose aussi des sorties voile.

Réservation ici : www.genevaboats.com/fishing.

Pour s’inscrire aux différentes expériences évoquées ci-dessus, rendez-vous sur : www.geneve.com/fr/

CARNET D’ADRESSES

Où dormir ? A l’hôtel Drake Longchamp situé en centre-ville, près du lac Léman.

Où manger le midi ? A la Buvette des Bains, dans une ambiance bord de mer et décontractée avec de belles salades fraiches.  A l’Hôtel-de-Ville Restaurant, qui propose un large éventail de spécialités suisses.

Où manger des tapas le soir ? Au Cottage Café, installé sur sa terrasse nichée sur la rive droite du lac Léman.

Où manger dans le quartier de Carouge ? Au Café des Négociants  au décor de bistrot nostalgique. Goutez aux spécialités de la maison : la cassolette d’escargots aux pleurotes et les cuisses de grenouilles frites au persil et à l’ail.