Paris : 10 bars atypiques dans le 10ème

Cachés, parfois même très cachés, nichés dans un couvent, mythiques, alternatifs, ou bien dédiés à la fine mousse, voici 10 bars parisiens, tous situés dans le 10^ème arrondissement. Des belles adresses, aussi insolites qu’étonnantes, pour boire petit un coup après le travail ou bien buller au soleil un après-midi d’été.

@lesyndicat

Le Syndicat

On attendrait de lui plus de bruit. Au contraire, on passe devant sans presque le voir. Sa façade semble perpétuellement en travaux et les affiches de concerts ou de publicités qui la recouvrent changent régulièrement. On entre ? Une fois dedans, ça brille, ça pétille. Des rideaux matelassés dorés divisent l’espace qui n’est pas bien grand. Mieux vaut arriver tôt, si l’on veut poser ses fesses sur les petits tabourets. La jeunesse est fraîche, branchée, certains sont même encore en costard, tout juste sortis du boulot. Les cocktails coulent à flots. Ce n’est que sur la carte, que l’on découvre enfin son nom. Sur la carte du Syndicat, justement, on craque pour un Laurier Apollon, un breuvage composé d’une eau de vie de cidre, de sirop de gingembre, d’un zeste de liqueur d’abricot, et d’une mousse de blanc d’œuf. Ce bar qui s’autoproclame : Organisation de Défense des Spiritueux Français, propose aussi du Whisky breton, du Chouchen, ou encore du Rum Popopom. Un clin d’œil à Rihanna ?

>51, Rue du Faubourg-Saint-Denis

Chez Jeannette

Populaire le jour, branchée le soir, la rue du Faubourg-Saint-Denis est tel un caméléon. La nuit, cette artère ne s’éteint jamais et les marchands de légumes laissent place aux nombreux bars. Derrière Jeannette, se cache l’ancienne patronne de cet endroit mythique. Et même si elle a quitté les lieux, que la jeunesse bobo a remplacé les Titis Parisiens, et qu’Edith Piaf n’y a plus ses habitudes, le style Art-déco est resté dans son jus. Papier peint néo-french cancan, banquettes en PVC, luminaire kitsch des années 40, néons, comptoir en formica, moulures d’époque… Il règne encore dans ce bar une atmosphère d’antan que l’on vient chercher en buvant un verre après le travail.

>47, Rue du Faubourg-Saint-Denis

Le bar du Point Éphémère

On y vient pour danser jusqu’au petit matin au son de la house, pour écouter un concert de musiques indépendantes ou bien découvrir une exposition sur le street art, par exemple. Mais on peut également se poser sur la terrasse les beaux jours venus. Au bord du canal Saint-Martin, Le Point Éphémère, qui n’a d’éphémère que son nom, est devenu au fil du temps un foyer artistique au style Art-déco, béton brut et tags sur les murs. Ici, la jeunesse est décontractée, l’ambiance bobo-entrepôt. Et il flotte sur le lieu un petit air berlinois. L’été, posé près de l’eau, on sirote sa pinte au prix qui varie entre 5 et 7 euros. L’hiver, on se console en musique dans la terrasse chauffée.

>200, Quai de Valmy

Le Lavomatic @Elise Chevillard

Le Lavomatic

A deux pas de la bouillonnante place de la République, Le Lavomatic cache bien son jeu. En apparence, rien ne le distingue des autres laveries traditionnelles de la capitale. Mais seulement en apparence, car les groupes qui entrent à l’intérieur semblent disparaître mystérieusement. N’essayez pas de demander comment faire, personne ne vous renseignera. A vous de trouver le bouton magique pour pénétrer dans ce bar confidentiel. Une fois dedans, la déco est pop et colorée. Des banquettes jaunes pistache, des cubes de boites de lessives brio inspirés d’Andy Warhol, et deux balançoires complètent le décor. Au sol, des tapis. C’est cosy. A chaque saison, sa carte de cocktails. Ici, on a misé sur l’originalité. Salées, herbacées, aigres-douces… Les saveurs sont travaillées et les associations parfois insolites. Comme Le Detoxomatic, composé de pousses d’épinards, de jus de citron, de thé vert matcha, et d’un blanc d’œuf ou le Morning Sunshine qui se mange presque plus qu’il ne se boit, avec son fromage blanc et son mélange de céréales.

>30, Rue René Boulanger

Au Fût et à Mesure

Avis aux amateurs de la petite mousse ! Au Fût et à Mesure, la bière coule à flot et en libre service. Terminés l’interminable attente au comptoir du bar et les jeux de coudes musclés pour enfin commander son verre. Après avoir acheté votre carte magnétique et crédité dessus l’argent nécessaire pour étancher votre soif, à vous de tirer votre mousse, grâce aux nombreuses pompes à bière installées sur les grandes tables en bois. Blondes, blanches ou bien brunes, Belges, natures, ou aux fruits rouges… Chaque tireuse propose un breuvage différent. On peut goûter de la Chimay Bleue «  une bière trappiste de haute fermentation », de la cuvée des Trolls, de la Queue de Charrue et bien d’autres encore. En plus de s’improviser barman d’un soir, ce concept original permet de transiter de tables en tables et ainsi élargir (pourquoi pas) son cercle d’amis. Pour les petites faims, le bar propose aussi des tapas maison.

>2, Rue d’Hauteville

Le Comptoir Général @Lionel_Moreau

Le Comptoir Général

On ne résiste pas à vous parler de cette institution déjà bien implantée dans le 10^ème arrondissement, sur les bords du canal Saint-Martin. Pas évident de trouver l’entrée, quand on vous donne rendez-vous au Comptoir général pour la première fois. C’est derrière un grand portail, au fond d’une cour, que ce bar a été aménagé dans une ancienne étable de 600 m². Un long couloir recouvert d’un tapis rouge et habillé de lustres anciens, dessert plusieurs pièces. A droite, un vieux comptoir, puis la salle de bal. L’immensité du lieu surprend, la déco faite de bric et de broc aussi. Le soir, la lumière est tamisée, on se love dans des canapés dépareillés et on se laisse porter au son des notes afro. Des bibelots, un cabinet de curiosités, des chaises d’écoliers et des objets africains entassés ici et là complètent cet étrange décor. Sous une grande verrière, un jardin de végétation tropicale sert de fumoir. Côté boisson, on a le choix entre un bar à Cocktails à base de produits frais ou fabriqués maison, une Rhumerie, ou bien le Café.

>80, Quai de Jemmapes

Le café Bonnie

A mi-chemin de la Gare de l’Est et du canal Saint-Martin, le Café Bonnie vous ouvre les portes de son petit pays merveilleux. Du rose bonbon, du bleu layette, des couleurs acidulées… La décoration est kitsch, pop et colorée, les personnages de manga et de Disney se partagent les murs, sans oublier les icones de l’âge d’or du cinéma d’Hollywood. Un canapé lèvres, des poufs en forme de champignon, mais aussi des assiettes Cendrillon… Rien n’est laissé au hasard. Au premier abord, même si la déco girly s’adresse plutôt à la gente féminine, le public masculin y trouvera aussi son compte. Pour se désaltérer, on trouve bien évidemment le Bonnie and Clyde, un mélange de vodka, de champagne et de framboises, ou le Petit Prince composé de vodka, de rhum, de rose et de banane.

> 9, Rue des Récollets

Le bar du cinéma Le Louxor

Le film vous a donné soif ? Pas de problème, montez-vite au troisième étage du cinéma Le Louxor ! Dominant les toits et le quartier de Barbès, un café-bar offre une fois sur la terrasse, une jolie vue sur le Sacré-Cœur. On prend le temps de goûter aux vins d’artisans, ou bien aux bières artisanales et locales, brassées pour certaines tout près d’ici comme celles de la Brasserie La Goutte d’Or. Les estomacs ne sont pas oubliés, avec une sélection de petits plats à base de produits fins, bio et frais. L’idée de ce bar? Montrer que salle de cinéma ne rime pas forcement avec pop-corn et autres produits de fast food. Le bar est  accessible à tous !

>170, Boulevard de Magenta

©Agnès Salson – Bar

Le Café A

Situé proche de la gare de l’Est, dans la cour de l’ancien couvent des Récollets, le café A, A comme Archi, abrite aujourd’hui la Maison de l’architecture d’Ile-de-France. Mais retournons au Café. L’été, on s’installe sur la terrasse, dans un transat, ou on s’attable à une table en fer forgé, à l’ombre des arbres et profitant de la fraîcheur des pierres du 17^ème siècle. Il souffle sur ce lieu un air de campagne, ou peut-être de sainteté, si on oublie le cocktail que l’on sirote et l’animation du jardin. La carte est elle aussi alléchante : salades, assiettes de fromages ou de charcuteries, bruschettas… Une bonne confession s’impose alors après, pour abus de breuvages et de bonne chair.

>148, Rue du Faubourg Saint-Martin

Le Fantôme

Le fantôme, c’est le nom d’un drôle de bar situé au paradis, un clin d’œil au film de Brian de Palma, Phantom of the paradise. Derrière sa façade de carrelage noir, on se retrouve pour siroter un cocktail après le boulot, disputer une partie de babyfoot ou de flippers entre collègues ou bien même se faire tirer le portrait dans un photomaton vintage. Un conseil : faites-le plutôt en début de soirée. Dans ce bar, le décor est futuriste, le plafond en relief, on se croirait dans un jeu vidéo. La carte des boissons est séduisante, les cocktails sont élaborés par David, le maître de la mixologie, le tout accompagné de street food. Au sous-sol, venez-vous déhancher au son des meilleurs DJ du moment.

>36, Rue du Paradis